Céline ETIENNE DIEUSET
Graphothérapie
Pourquoi rééduquer l'écriture ?
A l’heure actuelle dans le milieu scolaire, plus de 20% des élèves sont dysgraphiques, en majorité des garçons, combien d’entre eux sont détectés et reçoivent une rééducation adaptée, leur permettant de retrouver l’aisance dans l’écriture et le bien être ?
Dès que l’écriture s’améliore, le comportement de l’élève change : son problème est dédramatisé.
Il prend conscience qu’il n’est ni coupable, ni même responsable de sa mauvaise écriture et que celle-ci peut s’améliorer « sans faire des lignes » mais de façon ludique.
Il est soulagé et reprend confiance en lui.
A l’école, il écrit plus vite, de façon plus spontanée, et n’est plus à la traîne ; il peut mieux se relire et corriger ses erreurs.
Enfin, il peut se détacher de la lettre pour accéder à l’idée.
N’étant plus en échec, il communique mieux et davantage ; l’image de soi étant meilleure, l’écriture s’améliore encore.
Est dysgraphique, selon la définition du professeur J.de Ajuriaguerra,
"Tout enfant chez qui la qualité de l'écriture est déficiente alors qu'aucun déficit neurologique ou intellectuel n'explique cette déficience".
La dysgraphie est un trouble de l'écriture.
Elle atteint l'écriture dans son aisance, sa rapidité, sa lisibilité.
On parle de dysgraphie quand l'écriture est trop lente, fatigante, illisible.
L'écriture : une activité complexe.
Au niveau de la scolarité, le dysgraphique est handicapé par l'inefficacité de son geste qui le rend trop lent ; pressés par le temps, les plus lents et précis sont incapables d'accélérer alors que les autres dysgraphiques deviennent illisibles, produisant des écritures chaotiques ou labiles et néanmoins toujours insuffisamment rapides.
L'écriture est une activité motrice fine, hautement complexe et différenciée, longuement et difficilement construite, et par là, fragile.
La dysgraphie est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, qui se traduit par des difficultés de coordination, des irrégularités d'espacements entre les lettres et les mots, des malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité de trait défectueuse.
Les différentes dysgraphies :
Dysgraphies raides, caractérisées par de la tension, la crispation : l'écriture est tendue, très appuyée, hypertonique.
Dysgraphies molles, caractérisées par le relâchement du tracé, l'irrégularité de la dimension des lettres donne à l'ensemble du graphisme un aspect de négligence, de laisser-aller.
Dysgraphies lentes et précises, caractérisées par l'excès de structure, une recherche paralysante de précision et une absence de mouvement et de rythme. Le graphisme est très appliqué mais cette qualité apparente est maintenue au prix d'un effort épuisant.
Dysgraphies impulsives, caractérisées par la rapidité du geste, les heurts et le mauvais contrôle. Le graphisme perd toute structure, il est précipité et manque totalement de fermeté et d'organisation.